La traversée du désert

« Je traverse un désert » signifie de nos jours : une période difficile, une épreuve de longue durée, un vide intérieur dont on espère sortir.
La traversée du désert par Israël peut éclairer notre propre traversé et la manière de la vivre.
Il y a deux façons de vivre l’épreuve en tenant compte du critère de la communion avec le Seigneur. On peut distinguer, d’une part, les épreuves vécues dans la confiance en s’appuyant sur la bonté et la fidélité du Seigneur et, d’autre part, les épreuves que nous vivons en conflit avec le Seigneur.
C’est étonnant d’observer le fonctionnement du peuple d’Israël. Avec tout ce qu’il a vécu et vu de l’action de Dieu qui le fait sortir d’Egypte, qui lui fait traverser la mer rouge, après avoir loué Dieu pour son action, quand il traverse des moments plus difficiles, il murmure contre Moïse jusqu’à se quereller avec lui. C’est sûrement dû aux doutes, aux fatigues, et peut-être aux longs temps de marche.
Exemples :
L’eau de Mara : « Et le peuple récrimina contre Moïse en disant : « Que boirons-nous ? » Alors Moïse cria vers le Seigneur, et le Seigneur lui montra un morceau de bois. Moïse le jeta dans l’eau, et l’eau devint douce. C’est là que le Seigneur leur fixa un statut et un droit, là où il les mit à l’épreuve. Il dit : « Si tu écoutes bien la voix du Seigneur ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, si tu observes tous ses décrets, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées aux Égyptiens, car je suis le Seigneur, celui qui te guérit. » Exode 15, 24
La manne : « Dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et Aaron. Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi. » Exode 16, 2-4
Le peuple récrimine et Dieu, Lui, dans sa bonté, les combles de grâces. C’est dingue comment Dieu nous aime !
Exode 17, 2-6 Le peuple passe de la récrimination, à la querelle contre Moïse, contre le Seigneur.
« Le peuple chercha querelle à Moïse : « Donne-nous de l’eau à boire ! » Moïse leur répondit : « Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi mettez-vous le Seigneur à l’épreuve ? » Là, le peuple souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël. »
Quand nous vivons des moments difficiles dans notre vie, nous commençons souvent par le murmure. Plus l’épreuve s’intensifie, plus nous finissons par nous fâcher contre Dieu. Nous nous querellons avec Lui. Et cela finit par nous faire créer des idoles et délaisser l’alliance que le Seigneur a faite avec nous.
Gardons courage et appuyons-nous sur cet amour que Dieu a pour chacun de nous. La confiance nous mène à l’Amour et l’Amour à la confiance. Préparons-nous à déposer tout ce qui nous préoccupe, nous travaille, déposons toutes nos épreuves dans la bonté du Christ qui nous aime et qui se livre pour nous.