Vivement les vacances !

Pénible, fatigant, inintéressant… le travail s’apparente parfois à une corvée dans notre esprit. Certains prétendent même qu’il serait un châtiment du péché originel ! Et pourtant… Dans l’encyclique Laborem exercens (n°9), saint Jean-Paul II affirme : « Le travail est un bien de l’homme – il est un bien de son humanité – car, par le travail, […] il se réalise lui-même comme homme et même, en un certain sens, il devient plus homme. » Alors le travail, corvée ou épanouissement ?
Dans la réflexion chrétienne, le travail est un des éléments qui fait que nous sommes « à l’image de Dieu ». Il n’est donc pas négatif en lui-même. Au contraire, il fait de nous des collaborateurs de Dieu au sein de la création. Le travail n’est donc pas une conséquence du péché. En revanche, c’est le cas de la souffrance qui peut y être liée quand il devient prétexte à l’exploitation des travailleurs, quand il est source de jalousie ou de frustration à cause de la réussite des autres, etc. Tous ces aspects peu épanouissants du travail sont liés à la dégradation des relations de l’homme avec Dieu, avec lui-même et avec les autres provoquée par le péché. C’est pourquoi l’Église dans sa doctrine sociale insiste sur l’importance de mettre l’homme au centre de la question du travail.
Il n’en demeure pas moins que le travail reste une composante essentielle de la dignité de l’homme. Par son travail, l’être humain peut mettre en valeur ses propres capacités pour subvenir à ses propres besoins, mais aussi pour être au service des autres et apporter sa pierre dans la construction du monde. Ainsi chaque travail, même le plus humble, est infiniment digne de respect. Que seraient nos villes sans les éboueurs par exemple ? Par son travail, l’homme est appelé à rendre le monde plus beau, plus humain. Pour l’un, ce sera en soignant les autres, pour l’autre, en décryptant les mystères de la nature par la science, pour un troisième en construisant des maisons, et ainsi de suite…
Pour un étudiant, il s’agit donc de s’y mettre de tout son cœur pour apprendre et s’enrichir des différentes matières qu’il découvre dans ses études. Elles lui permettent d’apprendre aussi à se connaître lui-même (goûts, dons…) et de s’ouvrir à l’autre en abordant des sujets vers lesquels il ne serait pas allé de lui-même. Construire le Royaume de Dieu, cela commence par là…
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